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Le plus beau rôle de ta vie passé au crible - 10 années de maman

Le plus beau rôle de ta vie passé au crible - 10 années de maman

Voilà, mon enfant a 10 ans aujourd'hui ... Cœur coeur coeur avec les mains ! 

 

J'ai donc 10 ans de carrière maternelle aussi :) 10 ans, 9 mois et une semaine.

Je nuance tout de suite : je n'ai qu'un seul enfant. Quand je vois mes proches avec deux ou trois enfants, je comprends bien que c'est pas la même embrouille. 

 

Un petit article pour parler d'elle, ou lui parler d'elle. Un petit article pour parler de moi, de vous, de ce qui nous arrive lorsqu'on devient mère. 

 

La grossesse - ou la "phase du rêve"

 

Un test de grossesse sur l'île de Rhodes, en Grèce. Un léger trait sur le bâton confirmé quelques jours plus tard à Athènes. Je peux vous dire qu'acheter un test de grossesse quand on ne sait pas parler grec et que la pharmacienne ne comprend pas un mot d'anglais, c'est une aventure ! 

Confirmation dans les WC de l’hôtel. Attention, tremblement de terre ! C'est à se demander comment le monde tournait avant ... 

Je suis littéralement catapultée dans un monde de coton où tout allait rester moelleux pendant 9 mois et une semaine.  

le role de maman la vérité 10 ans apres

 

J'ai adoré ma grossesse ! Tout me semblait merveilleux, miraculeux ; mon attention était focalisée sur ce corps, réceptacle magique qui s'organisait pour donner la vie. Des tout premiers chatouillis ressentis aux coups de pieds qui te réveillent la nuit. J'étais une déesse. J'étais Dieu, parce que de toute évidence, Dieu est une femme. 

C'est aussi l'heure des premières angoisses ... bébé tiendra-t-il ? Chaque échographie me rassurait profondément avant de glisser vers une nouvelle angoisse. 

 

Avant la grossesse, je n'avais jamais pensé à l'allaitement ni au monde en général.

L'environnement ? Pfff, aucune opinion. Travailler ou rester à la maison ? Heu ... Le biberon ? oh purée, c'est quoi toutes ces questions ? 

Vous l'aurez compris, je démarrais mon rôle de maman avec 0 idée préconçue et trois vies à construire. 

C'est au cours de ces 9 mois passés en huit clos que tout est devenu clair. Je me suis construit au mental l'image parfaite d'une mère parfaite dans une situation parfaite. Avec un bébé parfait

 

Premier "deuil" : l'autre bébé potentiel. 

J'avais envisagé les deux scénarios : mâle ou femelle ? Un peu comme dans les films, lorsque le temps s'accélère et que tu vois la vie que tu aurais pu avoir. 

J'attends une fille ! J'ai des cœurs plein la tête et le prénom s'impose comme la plus belle des évidences chez son père et moi : elle s’appellera Romane. Bienvenue dans le monde des paillettes et du rose ! 

J'ai pleuré un peu, en disant au revoir à la vie que je m'étais imaginée avec un fils. Adieu petit mec. 

 

Putain, j'vois plus mes pieds. 

Ah si, mais c'est ceux de Shrek. 

Mon corps se déforme mais je me trouve plus belle que jamais. Oh la belle illusion ...

On ne m'avait jamais dit que le corps que je laissais ne reviendrait plus jamais. Les kilos, je savais. Je ne suis pas stupide. Mais le bassin ? Personne n'est prêt, une fois rentrée à la maison, à se voir sans le joli ventre. Mais avec tout le reste du corps déformé ! Franchement, ce fut un choc. 

 

Putain, mais c'est quoi ce monde ? 

L'un des plus gros chocs de ma vie : nous sortions du restaurant où nous avions dîné à quatre pour plus de 200€, l'humeur était bonne et la soirée douce. Devant notre voiture, un SDF faisait la manche. Nous venions de dépenser 200€ et lui demandait juste quelques pièces pour vivre. 

Sur le chemin du retour, je ne pensais qu'à ça. La brutalité de cette réalité -que j'avais toujours connue- prenait un sens particulier. Ce serait son monde à elle aussi. 

Sur Internet en 2009, j'apprenais que les couches bousillaient l'environnement, que les biberons en plastique contenait du bisphénol, que les lingettes jetables étaient toxiques et que le Mustela qui sentait si bon était un piège à cancer.

Putain mais c'est quoi ce monde ? (j'aime beaucoup m'amuser avec les gros mots mais la grossesse a décuplé mon goût pour eux) 

Ok, nouveau rôle, j'allais sauver ma fille, ni plus ni moins. Couches lavables, produits d'hygiène maison, allaitement et biberon en verre, légumes et vêtements en coton bio. Je mettais le pied dans mon avenir ...      

 

 

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Le jour J

Le jour J a duré une semaine. Un très long jour J avec une accélération de la douleur au 6ème jour. 

La pharmacienne me l'avait dit "oh il est bien haut ce bébé, ce n’est pas pour tout de suite !". Elle m'a porté l’œil. 

Bon, soyons claire. J'ai essayé de "surfer sur la vague de la contraction" comme appris au cours. J'ai tenté le calme et la zenitude comme le recommandait la sage-femme.

J'ai juste cru mourir. Donc j'ai paniqué, donc mal respiré, donc complètement perdu la boule. J'ai annoncé à mon mari que finalement, on arrêtait tout. Et j'étais tout à fait sérieuse : on arrêtait toute cette histoire de bébé à la con et on rentrait à la maison. 

Finalement, de mon accouchement rêvé sans péridural à la réalité, il n'y a eu aucun pas. J'ai fini en césarienne d'urgence à 01h05 du matin, un jeudi ... 

Je vais vous dire : le shot de péridural, c'était club Med et cocotiers, sable et cocktails aux Iles Fidji. 

 

 

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La rencontre

Elle fut brève, césarienne oblige. Juste son regard plongé dans le mien, rempli d'interrogations et de vie. Ces secondes là, jamais tu ne les oublies. Ce regard là, il est inscrit dans ton ADN. 

Tu es maman. 

 

 

Bienvenue dans la réalité, messieurs mesdames ! 

Tu vois le moment dans "Baby Boom" où les parents, l'oeil humide, te disent que leur nouvelle vie de bonheur commence ? Reviens dans 1 semaine et on en parle. 

 

Première satisfaction : j'allaite !

Parce qu'on n'a rien créé de meilleur pour transmettre à son enfant les meilleures bactéries de compétition pour défendre son système immunitaire. Il ne s'agit pas de manquer de respect envers les biberons, chacune fait comme elle le ressent, mais on ne va pas non plus dire de bêtises : le lait maternel comme le lait artificiel nourrissent, mais seul le premier a une composition qui permet de constituer de manière optimale la flore intestinale de bébé. Et aujourd'hui, on sait à quel point c'est utile. 

Si j'ai raté la naissance "autrement", j'ai réussi ce transfert de bonnes choses. J'avais les seins comme deux obus atomiques mais à voir le visage confiant puis écrasé de ma fille après la tétée, c'était ma récompense. 

Ça n'a pas duré. Mal positionnée (on mettait mon sein dans sa bouche avec insistance), ma fille tirait sur la peau et écrasait ma chair, je souffrais le martyre. Le médecin m'a prescrit un médicament pour arrêter la lactation, insistant sur le fait que j'avais donné le meilleur à la naissance et qu'il était inutile de s'acharner.  La peine dans le coeur, elle prenait son premier biberon pendant que je pleurais de la voir s'étouffer avec. La douceur du sein ne ressemble pas à ça.

Déterminée, j'ai accepté les souffrances pendant que je cherchais désespérément quelqu'un qui pourrait nous aider. Il a fallu 3 semaines avant de rencontrer une sage femme -haute en couleur et très "nature"- pour comprendre comment tout avait basculé dans l'horreur.  

 

Après une année d'allaitement, j'ai pu apprendre certaines leçons : 

  • On laisse le nourrisson chercher le sein tout seul ! C'est ainsi qu'il place correctement sa mâchoire et son palais. 
  • On évite le truc en plastique supposé aider ou soulager, parce qu'il déforme la succion.
  • On ne dort toujours pas sur le ventre sous peine de tremper le lit ...
  • On se masse les seins sous la douche pour faire feu d'artifice et soulager un peu le trop plein
  • On utilise le lait maternel pour réparer et hydrater l’aréole  

 

le role de maman la vérité 10 ans apres l'allaitement

 

 

Première déconvenue : le bain

J'ai mis plus de 1 mois à accepter de donner le bain à cette petite chose que j'avais peur de noyer. J'attendais le retour du roi chaque soir, avec toujours un nouveau prétexte foireux. 

Quand j'ai reçu la shamballa (sorte de bac à lessive haut et rond pour laver bébé), tout à changé. Romane tenait seule et droite dedans, je la soutenais juste par le cou et les épaules. Je voyais bien que je ne pourrais pas la noyer. 

La shamballa devrait-être sur toute les listes de naissance. C'est magique ! Elle y est restée 2 ans, pour le bain comme pour l'effet piscine en été.  

 

 

Premier bonheur 

La toute première fois qu'elle te souri, même si tu n'as pas dormi de la nuit, même si tu ne vois plus rien tellement tes poches recouvrent tes yeux.

Tu ressens un truc. Là, tu sais enfin pourquoi tu es devenue maman. Ton enfant te sourit en te regardant bien droit, toi. 

En toute honnêteté, juste avant que cela arrive, je me demandais pourquoi j'avais fait ça ... Pourquoi j'avais voulu être mère. Parce que les premières semaines, tu ne vis plus. Je connais des chanceuses pour qui c'est passé crème, mais je n'ai jamais eu de chance au loto. 

Mais quand tu sais qu'elle t'a vu, qu'elle t'a sourit, que ce n'était pas à cause d'un gaz, tout prend forme. Tu connectes. Elle connecte. Vous connectez

 

Premiers mots

Vous et moi savons que le mamamama veut bel et bien dire MAMAN. Visiblement le papa n'est pas d'accord. Donc officiellement, le premier mot prononcé est papapapa.

Le 24 décembre, vers 22h. Elle a 9 mois, dans son costume de noël parce que tu as beau critiqué les parents qui habillent leur enfant en lutin, tu as fais pareil. Elle tend les bras et dis PAPA(PA) et tout le monde pleure. Tu te demandes pourquoi personne n'a pleuré quand toute la soirée elle a répété mamamama. Mais bon. 

Ensuite, et pour le reste de ta vie, tu lui demanderas de parler moins fort et moins tout le temps (lol). 

 

 

Quand bébé devient un enfant

 

Elle devient un individu. 

Ok elle nous ressemble, mais la demoiselle a son propre caractère. Si j'étais admirative à chacune de ses premières phrases constructives, je me suis sentie déboussolée face à certaines réflexions ou actions. C'est qu'elle a son propre caractère, la p'tite mère ! 

J'ai pris conscience qu'elle n'était plus moi. Ne me tapez pas, je le savais déjà, mais là, dans mon imaginaire, elle voguait vers sa vie. 

C'est donc devenu mon but en tant que maman : l'amener, construite et forte, vers la ligne de départ de son existence. 

Ce qu'elle allait devenir, comment elle allait le faire, les incommensurables choix qu'elle ferait, à partir de 3 ans (la maternelle, brand new life), ce qui importait c'était la ligne de départ fictive. 

 

Apprendre avec l'éducation bienveillante

Je ne parle pas d'elle mais de moi. 

J'ai mis 30 ans à la faire, cet enfant, pour être certaine d'avoir la maturité nécessaire. J'avais peur de la battre. C'est dit, c'est honteux mais c'est dit. J'avais eu en moi cette colère immense d'avoir reçu une certaine forme de violence et elle dormait en mon sang depuis toujours. Mes parents étaient plutôt des bons parents, je ne dis pas le contraire, mais je réclamais mieux pour ma fille que de ne pas "être morte d'avoir reçu des fessées, des cris et des baffes". 

J'ai lu, je me suis documentée. Pour certains c'est inutile, on lit trop de tout. Pour d'autres, comme moi, c'était vital. Je ne voulais pas être rattrapée par cette violence. J'utilise le mot violence en toute conscience, car elle a modifié ma personnalité et mon avenir. C'est ainsi qu'à l'âge de 20 ans j'ai laissé un homme me faire peur sans bouger, tétanisée. 

Ma fille n'aurai peur de personne et saurait reconnaître des autres si leur comportement vis à vis d'elle est bon ou néfaste. 

 

Ça n'a pas été facile tous les jours mais à chaque dérapage je reconnaissais l’ennemi en moi. Devenir maman m'a permis de guérir ma propre petite fille, mon enfant intérieur.

Je vous recommande un livre parmi les meilleurs : "Parler pour que l'enfant écoute, écouter pour que l'enfant parle" de Faber et Mazlish 

 

 

Ses colères à elle 

 

Comme le monde est bien fait, j'ai eu une petite colérique. 

Dit comme ça, c'est sûr que cela ne fait pas rêver. 

C'était son caractère. Elle pouvait entrer dans des colères de toute beauté. Quelques astuces nous ont permis d’alléger la situation (voir le livre plus haut) mais Romane ressentait vivement les choses et nous le faisait savoir.

Pour elle (et une cliente), j'ai crée les coussins de colère personnalisé avec un visage d'enfant en 2011. C'est en écoutant mes clientes et en vivant l'expérience que la méthodologie s'est mise en place (à lire sur le lien d'achat). Un simple coussin peut faire l'affaire, mais je voulais un support vraiment dédié à cela, reconnaissable : un visage en colère, tout simplement.

Vous pourrez retrouver mes coussins de colère sur Etsy : 

 

 

coussin de colère pour enfant education bienveillante

 

L'école (de la vie)

 

Bon alors. Cette galère ...

Je n'étais pas certaine d'être opérationnelle pour ce truc de devoirs chaque soir. 

Je n'étais pas certaine de pouvoir la protéger lorsqu'elle était loin de moi. Même si j'accueille à bras ouverts le temps "libre" qui me permet de travailler. 

 

Finalement, du CP au CM1, classe qu'elle occupe actuellement, tout c'est bien passé. J'ai fait de mes failles une force, en lui enseignant ce que je n'avais pas eu : une méthodologie de travail.

Nous remettons chaque leçon dans son contexte pour mieux comprendre en quoi elle est utile dans notre quotidien. D'une leçon d'histoire à un cours sur l'anatomie, se mettre en situation rend la chose concrète. Le "par coeur" qui s'oublie, je le connais bien trop. Elle est autant bonne élève que j'étais mauvaise, je n'ai pas trop de mérite ! Et puis nous sommes deux, chacun sa semaine, pour la faire étudier. 

 

Je n'ai jamais crié et c'est LA chose qui me rend fière. Crier sur un enfant qui ne comprend pas une leçon, c'est pisser dans un violon. Je l'ai vécu de l'autre côté. 

Quand elle ne comprend pas, nous cherchons des moyens détournés : regarder une vidéo sur le thème (merci google !), comprendre le contexte ... 

Quand elle pense avoir oublié ou doute de sa réponse, je lui demande de faire confiance à son cerveau qui sait. Il faut juste lui laisser le temps qu'il connecte les fils et lui faire confiance. Généralement ça marche. Je la laisse aussi s'auto-corriger en rose, parce que c'est plus sympa.

J'espère qu'elle en gardera quelques traces en rentrant au collège ... Mais ça, ce sera une autre histoire ! 

 

 

Toute relation demande à se tisser, même les plus évidentes

 

J'aime beaucoup ce passage dans Rebelle (la princesse Disney qui veut monter à cheval) : les liens se tissent et les déchirer peut séparer une mère et sa fille

C'est vrai. 

Je n'ai jamais su jouer. Vous savez : faire des histoires avec des poupées, construire des cabanes et combattre les arbres. Je DE-TES-TE jouer. 

Forcément, c'est un vrai manque pour elle. Un jour, j'ai utilisé un sablier pour me contraindre à lui laisser 5 minutes de jeu de rôles. Véridique. 

 

Pendant des années, elle me l'a reproché. Chanter "Libérée, délivrée" chaque soir à tue tête ne suffisait pas à étancher sa soif de jeux avec sa mère. 

Malgré toutes mes lectures, malgré mes efforts sur la colère ou la patience, c'est un point où je n'ai jamais réussi. Jouer avec ma fille. La base. 

Je compense avec le dialogue, les rires, les chansons, les leçons mais même faire un gâteau avec moi relève d'une séance de torture. Fouette plus fort, attention ça coule, mais regarde, tu as mis l’œuf à côté ... 

 

Je crois qu'à un moment, il faut se rendre à l'évidence : on ne peut pas tisser avec n'importe quel fil. 

Alors elle tisse par le jeu avec son père et sa tante, et moi, je les prenais en photos. 

 

Une relation de confiance 

 

C'est tout l'enjeu. Que la confiance soit le pilier de sa vie, en attendant les prochains. Qu'elle se sente en confiance pour parler quand ça ne va pas, pour m'appeler quand un jour elle fera une grosse bêtise ou juste pour me parler d'elle.

La confiance. 

Ça ne veut pas dire jouer les copines. Ça ne veut pas dire ne jamais gronder. La confiance, c'est cette petite chose fragile qui fait qu'elle sait que je suis là. 

Ne pas trahir ses secrets sous prétexte qu'elle est enfant. Parce qu'un jour, elle sera grande. 

Lui dire les choses telles qu'elles existent, dans un langage approprié. 

 

 

Le carnet de correspondance

 

J'ai commencé il y a 3 ans un carnet de "longue correspondance". J'y écris à diverses moments de nos vies, pour lui parler d'elle, de ces moments de vie, de qui elle est, de qui j'étais ou je suis, de sa famille, de mon regard sur elle.

Ce carnet qu'elle lira un jour, lorsqu'elle en aura l'âge ou si je ne suis plus là. Une trace de sa vie et de la mienne

J'aurais rêvé que ma mère me laisse un journal de bord, avec des conseils, avec des anecdotes, des souvenirs. J'active ma mémoire pour lui raconter comment était sa grand-mère, comment elle prenait un bout de bois accroché à une cordelette comme un chien. 

Des petits riens, qui une fois adulte, lui seront (peut-être) comme une madeleine de Proust, douce et utile. Pour mieux se comprendre.  

 

le role de maman la vérité 10 ans apres

 

 

Elle a donc 10 ans aujourd'hui, mon bébé, ma princesse, ma coléreuse ... 

Bon anniversaire, je t'aime. 

 

Maman 

 


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